langues (les oeuvres: Le Dernier jour d'un condamné, Antigone, la boite à merveille)

Le Dernier jour d'un condamné: Épreuve
Nous n'avons pas marché longtemps à l'air. Une voiture attelée de chevaux de poste stationnait dans la première cour ; c'est la même voiture qui m'avait amené ; une espèce de cabriolet oblong, divisé en deux sections par une grille transversale de fil de fer si épaisse qu'on la dirait tricotée
Les deux sections ont chacune une porte, l'une devant, l'autre derrière la carriole. Le tout si sale, si noir si poudreux, que le corbillard des pauvres est un carrosse du sacre en comparaison.
Avant de m'ensevelir dans cette tombe à deux roues, j'ai jeté un regard dans la cour, un de ces regards désespérés devant lesquels il semble que les murs devraient crouler. La cour espèce de petite place plantée d'arbres, était plus encombrée encore de spectateurs que pour les galériens. Déjà la foule !
Comme le jour du départ de la chaîne, il tombait une pluie de la saison, une pluie fine et glacée qui tombe encore à l'heure où j'écris, qui tombera sans doute toute la journée, qui durera plus que moi.
Les chemins étaient effondrés, la cour pleine de fange et d'eau. J'ai eu plaisir à voir cette foule dans cette boue.

Nous sommes montés, l'huissier et un gendarme, dans le compartiment de devant ; le prêtre, moi et un gendarme dans l'autre. Quatre gendarmes à cheval autour de la voiture. Ainsi, sans le postillon, huit hommes pour un homme.Pendant que je montais, il y avait une vieille aux yeux gris qui disait : – J'aime encore mieux cela que la chaîne. (...)
La voiture s'est ébranlée. Elle a fait un bruit sourd en passant sous la voûte de la grande porte, puis a débouché dans l'avenue, et les lourds battants de Bicêtre se sont refermés derrière elle. Je me sentais emporté avec stupeur, comme un homme tombé en léthargie qui ne peut ni remuer ni crier et qui entend qu'on l'enterre. J'écoutais vaguement les paquets de sonnettes pendus au cou des chevaux de poste sonner en cadence et comme par hoquets, les roues ferrées bruire sur le pavé ou cogner la caisse en changeant d'ornière, le galop sonore des gendarmes autour de la carriole, le fouet claquant du postillon. Tout cela me semblait comme un tourbillon qui m'emportait.1-COMPREHENSION
1. Présentez l'œuvre dont cet extrait fait partie tout en identifiant son auteur et son genre.
2. Situez ce texte en résumant en bref ce qui le précède dans le roman dont il est tiré.
3. Comment le narrateur décrit-il la voiture qui le transportera ?
4. « Avant de m'ensevelir dans cette tombe à deux roues, j'ai jeté un regard dans la cour »Quelle est la figure de style utilisée dans cette phrase ? Expliquez –la par rapport à la situation du narrateur.



lisez la suite et la correction aussi sur :
http://forum.tanawiati.net/index.php?topic=298.0 et 
http://forum.tanawiati.net/index.php?topic=299.0
voir aussi Antigone "des résumés en vidéo" :
Résumé1:http://forum.tanawiati.net/index.php?topic=434.0
Résumé2:http://forum.tanawiati.net/index.php?topic=435.0
Résumé3:http://forum.tanawiati.net/index.php?topic=436.0
Et quelques épreuves :
Antigone"épreuve1":http://forum.tanawiati.net/index.php?topic=439.0